Sais-tu donc bien comment t’y prendre ?
A lire avec l’accent « sâi tshu dan bain camman tsy prendre ? »
J’adore l’accent canadien (comment ça tu l’as pas reconnu ??)
Je trouve ça exotique et chantant. Les québécois « z’ont tsou tsuit fâi d’avoiar mon caoeur ». Je trouve ça tellement sexy. J’ai suivi avec grand plaisir les messages de Marie Pier Charron dans ces « Matins Magiques » (une rêveuse qui désirait distribuer du bonheur par courriel) et je l’ai toujours lue avec l’accent.

On dirait qu’une personne parlant québécois est foncièrement et forcément bonne et gentille, oui gentille, cette vraie gentillesse du cœur, enracinée à la terre. On leur pardonne tout d’avance, même si parfois ils sont vraiment fâchés, on se dit que quelque part, ils ont surement raison. Et Il semble que même en « colaire » ça ne paraît : pas grave…ça va passer.
Et oui, ça va passer !!!
D’où que l’on soit, quand la colère gronde au fond de nous, on peut la laisser sortir, ça va passer !! Mais pour ça faut dire les choses, oui, faut que ça sorte.
La manière t’appartiens. Tu le sais (enfin, si tu me connais depuis un moment) moi j’écris. Je synthétise, je rumine, j’analyse, je pose à plat. Comme ça, je prends du recul et après je peux dire. Oui, c’est ça, je peux dire ce que je ressens, une fois que j’ai compris pourquoi je le ressens.
J’ai juste besoin de temporiser et de grader un peu les mots pour moi. La colère déforme les paroles et c’est souvent pas les bons mots qui vont sortir quand je suis sous l’emprise de la rage et que je fulmine. Parfois je suis même ridicule, tellement ça sonne faux. Alors histoire de pouvoir dire ce que je ressens, je commence par essayer de comprendre pourquoi je le ressens. Pourquoi cette situation me mets dans un état pareil ? Pour m’aider à trouver la solution, j’utilise le « focusing », un moyen d’être à l’écoute de mes sensations corporelles, une approche créée par l’Américain Eugene Gendlin au début des années 1970.
Ensuite je peux dire les mots, inoffensifs pour l’autre et tellement libérateurs pour moi. Si tu connais Marshall Rosenberg, oui ça ressemble aussi à de la communication non violente ou CNV. (Marshall ? Le gars il a un prénom d’ampli de guitare et il est non violent ? Mhh… ??? J’adoooore))
Alors, oui tabernacle, « j’men vâi bin dire ce quâ j’pense !! »
Et ça va bien mieux après, légère mais forte !
Besitos
Lola
Bonjour, je vois qu’avec cet article tu es passée au tutoiement, c’est sympa! Merci pour la rêverie! A bientôt!!
Hola Suzanne! Merci à toi de me lire! Au plaisir